La plupart des gens ne voient que la partie touristique de Cuba : les belles plages, les plongées, le vieux Havane et ses magnifiques bâtiments coloniaux, les cigares, le rhum et ses cocktails dérivés, la salsa, etc

Tout est d’ailleurs bien organisé pour que le touriste ne voit que la partie présentable, qu’il séjourne dans des lieux autorisés et dépense un maximum d’argent (en surpayant tous les services et marchandises).

Je suis resté à Cuba un peu plus longtemps qu’un touriste classique (2 mois) et ai pu découvrir une partie de la face cachée de ce pays. Grâce à la famille cubaine qui m’hébergeait, grâce à un ami suisse qui vit là-bas en partie, et grâce à mes propres aventures et discussions.

Comme vous allez le lire, la réalité cache bien des surprises … choquantes.

Voici ci-dessous 22 faits choquants que j’ai vu, entendu, ou vécu à Cuba.

Je relate les choses telles que je les ai constatées, sans jugement, bien que ce pays soit rentré en violente confrontation avec certaines de mes valeurs (arnaques, prostitution, discrimination envers les étrangers, pas de méritocratie). La majorité du peuple cubain affronte la situation difficile de ce pays (mais pas forcément plus difficile que d’autres pays) dignement. Ce n’est pas le cas des Cubains qui chassent l’argent des étrangers et auxquels ceux-ci sont beaucoup confrontés.

En fin d’article, je vous explique comment profiter au mieux de votre séjour touristique à Cuba.

22 faits choquants et autres arnaques à Cuba

1 – Le salaire de base d’un Cubain est de 25 euros / mois

Cela, vous le savez peut-être déjà… Je mets cette donnée en premier car elle explique en partie certains des faits choquants plus bas. 25 euros / mois est le salaire de base pour beaucoup de jobs, les diplômés (chirurgiens, avocats, etc) gagnant quand même un peu plus.

L’apparition du tourisme il y a 15 ans a complètement distordu les valeurs de méritocratie puisque ceux qui gagnent le plus sont ceux qui sont en contact avec des touristes (chauffeurs de taxi, restaurants pour touristes, casas particulares, etc). Et ceux-ci gagnent bien plus que les 25 euros/mois qui sont la norme dans le pays.

Par ailleurs, pour vivre décemment, il faut quand même environ 200 euros/mois à Cuba…

Cette différence fait que tout le monde cherche de l’argent, partout, tout le temps. L’étranger de passage est ainsi souvent sollicité. Et c’est difficile de toujours dire non. Le séjour peut donc revenir cher.

En contrepartie de ces salaires plafonnés, il faut aussi savoir que le gouvernement donne à chaque famille un logement, que la santé est gratuite (l’hôpital et le médecin, pas les médicaments), l’éducation aussi, et qu’un carnet de nourriture est distribué gratuitement aussi, mais il ne suffit pas.

2 – Les Cubains ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont

Cela peut paraître un peu provocateur de dire cela, étant donné ce qui est expliqué plus haut. Mais cela vient de la bouche d’une Cubaine elle-même.

En effet, elle m’explique que tous les Cubains pensent que c’est mieux ailleurs, quel que soit le pays. A l’étranger, tout le monde vit mieux, d’après eux.

Mais si ceux qui n’ont pas beaucoup de diplômes quittaient le pays par exemple, ils ne se rendent pas compte qu’ils auraient beaucoup de mal à joindre les deux bouts, travaillant (souvent davantage qu’à Cuba!) simplement pour … survivre : payer le logement, les factures, leur santé et l’éducation de leurs enfants, choses qu’ils ont gratuitement à Cuba, et tout ça avec un climat, un cadre de vie, qui serait sans doute moins agréable qu’à Cuba…

Les Cubains ont une grande ignorance de ce qu’il se passe à l’extérieur (c’est normal, vu la censure du gouvernement). Et si on leur explique que tout le monde ne vit pas forcément très bien en Occident, que les touristes qu’ils voient sont seulement ceux qui ont le plus d’argent, et qu’ils dépensent bien plus que la normale (vu qu’ils sont en vacances pour profiter), ils ne le croient tout simplement pas.

3 – Les pommes de terre sont interdites de vente sur les marchés

Il y a un certain nombre de produits qui ne se vendent qu’aux hôtels, à destination des touristes. Les langoustes en font par exemple partie (vous pourrez les déguster dans les restaurants touristiques pour 7 euros, mais elles se vendent au marché noir sinon, environ 1 euro la langouste pour info).

C’est aussi le cas des pommes de terre… Interdites officiellement à la vente! Je n’ai jamais compris pourquoi (les langoustes, pourquoi pas, c’est assez rare, mais les pommes de terre, denrée de base!!). Toujours est-il qu’elles n’étaient pas disponibles sur les étales des marchés à l’opposé des concombres, carottes, oignons, ananas ou mangues. Les patates, c’est seulement « sous le manteau ».

4 – Les fruits sont bourrés de produits chimiques pour les faire mûrir plus vite

Les fruits sont globalement délicieux sur l’île de Cuba (surtout les mangues!). Pendant la saison de récolte…

En dehors de la saison normal de récolte, méfiez-vous! Car certains personnes peu scrupuleuses injectent des produits chimiques, dangereux pour la santé (il n’y a aucune norme ou réglementation), pour faire mûrir des fruits et les vendre. C’est interdit, mais ça se fait et c’est un vrai problème pour les Cubains également.

Allez dans des marchés fréquentés par des gens aisés (diplomates, etc) est un gage de produits naturels car des contrôles sont effectués plus fréquemment. Hé oui, ne croyez pas que dans un pays « communiste » les gens sont égaux… Les riches sont aussi privilégiés… C’est juste que la richesse se créée par la politique, le copinage, et non par le travail, le mérite ou la prise de risques.

5 – Les supermarchés ressemblent à ceux de l’Union Soviétique des années 60

En parlant de faire ses courses à Cuba, quelle ne fut pas ma surprise en allant pour la première fois dans un supermarché… Cela correspondait tout à fait à l’idée que je me faisais des magasins de l’Union Soviétique des années 60 :

  • Pas plus d’une quinzaine de produits différents disponibles, variables en fonction des achats qui viennent d’être effectués par le gouvernement.
  • Des denrées de base manquantes : quand j’y étais, il n’y a pas eu d’eau en bouteille pendant 2 semaines par exemple !
  • Des rayons entiers remplis de produits « accessoires » pour ne pas dire superflus (mais que le gouvernement venait d’acheter), comme des pots de mayonnaise, ou des Pringles.
  • Des prix chers pour des Cubains ! Par contre, les cigarettes et l’alcool (rhum) sont bon marché : moins de 4€ la bouteille de rhum Havana Club et 1€ le paquet de cigarettes.

6 – Une Peugeot se vend à plus de 200 000 euros

L’importation de voitures est interdite. C’est pourquoi il y a tant de vieilles Buicks et Chevrolets des années 50 encore en service (ce qui donne du charme à La Havane) et que le trafic est peu dense.

Les rares marques de voitures modernes autorisées (dont Peugeot) se vendent avec des taxes à l’importation gigantesque, et sont de ce fait réservées aux diplomates et hauts dirigeants.

Ainsi, une 208 à 20 000 euros voit son prix multiplié par plus de 10 (la différence va dans la poche du gouvernement).

arnaque cuba

La Havane, un vrai musée à ciel ouvert de vieilles voitures…

7 – C’est l’anniversaire de tout le monde tous les jours à Cuba

Si un Cubain ou une Cubaine vous aborde dans la rue sans que vous n’ayez rien demandé, vous pouvez être sûr à 100% que c’est pour vous soutirer de l’argent d’une quelconque manière (vente au noir, commission sur un service, taxi, mendicité après avoir raconté une histoire inventée, etc)

Lorsque le rabatteur voit que vous n’allez pas mordre à l’hameçon de ce qu’il veut vous vendre (des cigares, une entrée dans un restaurant ou une boite de nuit, une nuit avec une fille, etc), il sort sa dernière arme et vous dit : « hey aujourd’hui, c’est mon anniversaire..! tu me paies une bière pour mon anniversaire stp? »

Ultime tentative de soutirer quelque chose de sa rencontre avec vous.

8 – La police, c’est un peu « les gendarmes de St-Tropez »

J’ai eu l’occasion de passer une nuit dans un commissariat de La Havane. C’était pénible, mais intéressant, en quelque sorte. Voici l’histoire.

Je me suis fait voler mon portable (par de « sympathiques » amigos sur la Malecon, promenade du bord de mer de La Havane)… Je suis donc ensuite allé à la police pour la déclaration.

Tout a pris une éternité, j’y suis resté 6h, de 4h du matin à 10 h du matin, avec une forte envie de dormir (normal à cette heure) sans qu’il me soit donné une seule goutte d’eau. La double peine…

J’avais l’impression que c’était moi le délinquant, on m’a posé plusieurs fois les mêmes questions, parfois les policiers prenaient des notes, parfois non, on m’a même fait faire des tests de sobriété dans un hôpital à côté, j’ai été trimballé de services en services.

On m’a emmené en voiture pour identifier le lieu du vol. Par contre, ils ne m’ont même pas raccompagné chez moi en voiture…

Tout ça pour rien, car le portable n’a jamais été retrouvé et les jeunes jamais inquiétés… Et j’ai dû perdre encore plus de temps en retournant au poste pour demander un document officiel pour l’assurance (qu’on m’a donné au bout de 3 fois)

Bref, tout ça pour dire que j’ai vu les entrailles d’un commissariat, et ça m’a fait penser au film des années 60 « les gendarmes de St-Tropez » :

  • des machines à écrire qui font un bruit d’enfer

  • des vieilles Ladas qui mettent 5 minutes à démarrer

  • une vétusté globale de plus de 50 ans en arrière

9 – Les Cubains qui ne profitent pas des étrangers sont difficiles d’accès

En tant qu’étranger, vous allez être beaucoup confronté aux Cubains qui essaient de profiter des touristes, et très peu aux Cubains besogneux, qui sont discrets, travaillent ou étudient beaucoup, et n’ont donc pas le temps de chasser le touriste.

10 – Les Cubains ont des « points » pour importer des choses de l’étranger

Les Cubains reçoivent 1000 points par an pour l’importation de produits. Si certains ont la chance de se faire payer un voyage, au Panama par exemple, par un étranger, alors ils peuvent utiliser leurs points pour importer des réfrigérateurs, des cafetières, des groupes électrogènes, etc, toujours avec l’argent de l’étranger bien entendu.

11 – Chaque famille cubaine reçoit un carnet mensuel de nourriture

C’est le principe des tickets de rationnement. Chaque famille a droit à un quota mensuel de denrées de base (riz, sucre, etc) en fonction du nombre de membres dans la famille.

12 – Il y a deux monnaies à Cuba

La monnaie utilisée tous les jours par les Cubains : le peso cubano.

La monnaie convertible, pour les touristes et certains services : le CUC (=1 euro plus ou moins)

1 CUC = 25 pesos cubanos.

Tout cela pour bien séparer les deux mondes.

13 – Les touristes paient 30 fois plus cher que les locaux

Quand je vous disais que tout est organisé pour que le touriste dépense un maximum d’argent… : les prix touristiques sont alignés plus ou moins sur les prix en Occident, alors que tout coûte beaucoup moins cher ici!!

Quelques exemples :

  • Un jus de fruits frais dans un hôtel : 3,5 euros. Dans la rue : 3 pesos cubanos, soit 30 fois moins.
  • Une course en taxi : 5 euros (négociable). Une maquina : 10 pesos cubanos soit 12,5 fois moins.
  • Une nuit dans une casa particular (chambre d’hôte chez l’habitant) : 30 euros. Une nuit pour un voyageur cubain : 1 euro.
  • Une coupe homme chez le coiffeur d’un hôtel : 7 euros. Dans les salons pour cubains : 20 pesos cubanos (9 fois moins).

Cuba est une GIGANTESQUE ARNAQUE A TOURISTES à l’échelle d’un pays. J’appelle cela une arnaque quand les prix ne correspondent pas au niveau de vie local (et souvent pas au service médiocre non plus).

Une arnaque organisée par le gouvernement, qui est derrière beaucoup de prix élevés à cause de la perception de taxes. Et une arnaque organisée par certains Cubains, qui voient le touriste comme un sac de billets.

Lorsque j’étais en Bolivie, où le coût de la vie est très bas aussi, je payais moins de 5 euros les chambres. Et les prix « touristiques » étaient peut-être 3 à 4 fois plus chers que le reste, mais pas 10 à 30 fois!

14 – Les profs de plongée chassent les poissons

Dans les autres pays où j’ai pratiqué la plongée, les guides de palanquée et instructeurs de plongée étaient des personnes (souvent les seules) qui respectaient la nature, et en particulier toute la vie sous-marine, étant donné que c’est leur « gagne-pain ». Je pense aussi qu’ils sont sensibilisés à cela par leur choix de carrière. C’étaient d’ailleurs souvent les seules personnes un peu sensibles à la protection de la nature, quand les autres jettent les plastiques n’importe où et prélèvent tout ce qu’ils peuvent pour « nourrir » leur famille.

Mais à Cuba, même les profs de plongée chassent les poissons et ne respectent rien! Je l’ai vu de mes propres yeux à Faro Luna, près de Cienfuegos. Le prof de plongée a profité de la sortie en bateau payée (par mon achat de la plongée) pour tuer deux rascasses. Tu m’étonnes qu’il n’y avait pas beaucoup de poissons à voir dans la zone! Quand j’ai parlé avec lui du manque de poissons, il en était très conscient, il m’a dit avec un sourire entendu : »ya les comi » (je les ai déjà mangé).

15 – La salsa est de plus en plus remplacée par le reggaeton

On a l’image de Cuba où tout le monde danse la salsa. C’est de moins en moins vrai. Les jeunes préfèrent le reggaeton, et j’en ai rencontré beaucoup qui ne savaient pas danser la salsa.

Pareil dans les fêtes de villages, je n’ai pas vu beaucoup de salsa.

La salsa existe quand même encore beaucoup, mais est désormais davantage un folklore pour les touristes (école de danse pour étrangers, casas de la musica dans les différentes villes).

16 – Des histoires à dormir debout…

Les Cubains qui chassent l’argent des étrangers sont maîtres dans l’art de la manipulation, ils utilisent beaucoup de techniques qui figurent dans un livre que j’avais lu il y a quelques années : Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens

Je vous conseille sa lecture si vous voulez vous prémunir des manipulateurs en tout genre.

Les principales ruses des arnaqueurs cubains sont les fausses histoires. L’une d’elle m’a marquée car tellement facilement démasquée : un couple de Cubains m’expliquent qu’ils n’ont pas les moyens de donner du lait à leur enfant… tout en fumant des cigarettes et en achetant des cacahuètes au marchand ambulant qui passe.

A la fin de mon séjour, j’avais développé un réflexe malsain : je ne croyais personne, même quand je demandais un renseignement ou un prix, toujours en train d’analyser ce qui pouvait être vrai ou faux dans ce qu’on me disait.

17 – Un des derniers pays où internet est si difficile d’accès

Il est très difficile de se connecter à Cuba. N’espérez pas obtenir un mot de passe wi-fi gratuit si vous mangez dans un restaurant, prenez un verre dans un bar, ou dans votre chambre d’hôtel. Aucun accès non plus dans les casas particulares (chambres d’hôte).

La seule façon de se connecter est de payer environ 7€/heure dans un grand hôtel touristique.

Tout récemment (juillet 2015), des bornes d’accès wi-fi ont été installées dans certaines rues, et des cartes d’accès se vendent à environ 2€/heure. Quel progrès !

Cela dit, je ne vous parle pas de la lenteur du réseau et de la censure des sites…

18 – Des routes surdimensionnées

En sortie de La Havane, vous trouverez des immenses voies rapides à 2 x 4 voies (8 voies en tout donc!) alors qu’il n’y a aucune circulation, vu le nombre restreint de voitures dans le pays.

Un héritage de l’époque soviétique où l’URSS devait financer des infrastructures à Cuba pour je ne sais quelle raison.

19 – La prostitution est interdite … mais omniprésente

Il est interdit à une Cubaine de marcher avec un étranger dans la rue. Si la police l’interroge et qu’elle n’est pas satisfaite de ses réponses, ou que cela fait plusieurs fois qu’elle voit la fille avec des étrangers, la demoiselle peut aller en prison.

Il n’est pas possible pour une Cubaine de rentrer dans un hôtel.

Si vous êtes un homme et allez à Cuba, n’espérez pas faire des rencontres (hors prostitution).

20 – Certains Cubains ont une copine … pour la mettre dans la rue

C’est ce que j’ai appris en discutant avec les filles sur la Malecon (la balade du bord de mer de La Havane) où beaucoup de jeunes viennent « zoner » (je ne vois pas d’autre mot car il n’y a rien à faire de spécial) le soir.

cuba malecon

La fameuse Malecon de La Havane

Toutes les relations (avec les étrangers) sont intéressées, et en creusant un peu la discussion, on s’aperçoit que presque toutes les Cubaines ont déjà des « copains ». Certaines « indépendantes » avouent même que beaucoup de Cubains cherchent des filles comme source complémentaire de revenus (pour les vendre à des étrangers). Et en effet, ce sont souvent des hommes qui proposent des filles aux étrangers.

21 – Les Cubains ont plusieurs copines

Bah oui, pour avoir plus de revenus…

Je plaisante. Tous les Cubains ne vendent pas leurs copines, ce n’est qu’une minorité, heureusement.

Par contre, énormément (tous ceux que j’ai rencontré en fait) ont plusieurs copines.

Une « officielle » (qui ignore l’existence des autres). Et les autres, qui connaissent l’existence de l’officielle (plus pratique pour la logistique et l’emploi du temps).

Ce fonctionnement est en fait assez courant dans les pays latinos. En Colombie, c’était le même topo.

22 – Les jeunes Cubains ont des relations avec des animaux

Enfin, j’ai gardé ce fait choquant pour la fin… Âmes sensibles, quittez la page, couchez les enfants, activez le contrôle parental. Si vous adhérez à l’association de défense des animaux de Brigitte Bardot, quittez la page également.

Lors d’un dîner chez mon ami suisse, installé à La Havane avec sa femme cubaine, son beau-frère, nommé Chichi, un Cubain de 26 ans, nous raconte au détour d’une conversation qu’il a « couché » avec des chèvres lors de son adolescence… Chichi dit cela le plus naturellement du monde, sans aucune gêne, en rigolant.

Je regarde mon ami, et lui demande si c’est une blague. Pas du tout. Il me dit : « Non, c’est comme ça ici. Ils le font et n’ont aucune honte ou gêne d’en parler, même devant leurs copines. C’est complètement naturel ». Et en effet, la copine de Chichi était présente.

Quand je pense qu’en Occident, c’est limite honteux de parler de masturbation dans certaines circonstances familiales… Là on est vraiment dans un autre monde.

Donc voilà : certains jeunes adolescents Cubains, à la campagne, se tapent les animaux de la ferme (pas que des chèvres) et leurs copains tiennent la bête par les cornes pendant l’affaire, paraît-il. Drôle de façon de faire son éducation sexuelle…

Je m’enquiers du sort des autres animaux (vaches, moutons, etc). Réponse : ils y passent aussi.

Ah…

Mon ami avait un chien chez lui, qui passe à ce moment. Je demande : et les chiens? (pourquoi pas après tout).

Ah non, les chiens ont une maladie : la gonorrhée. Ils l’ont tous apparemment. Et du coup, pas les chiens.

Ah…

Les Cubain(e)s entre eux n’utilisent pas de préservatifs, ils ont d’autres priorités pour dépenser leur argent…

Donc vous l’aurez compris, si vous visitez Cuba et voulez quand même tenter une aventure sexuelle, c’est avec 2 capotes, bactéricide, pesticide et fongicide. Désolé pour les adeptes du bio.

Comment réussir votre séjour à Cuba et éviter les arnaques?

Il y a tout de même une certaine atmosphère agréable à Cuba, unique au monde :

Déguster une pina colada (avec du vrai jus d’ananas, du vrai lait de coco et du rhum local) à la terrasse d’un bel hôtel colonial, avec un fond sonore de musiciens locaux, en se laissant envoûter par des danseurs de salsa incroyablement doués ou en regardant passer des belles Chevrolets multicolores vaut le détour.

Mes conseils pour profiter d’un séjour sur l’île de Cuba :

  • Ne restez pas trop longtemps.

  • Ce n’est pas forcément une bonne idée de louer une voiture et de parcourir le pays, car vous allez être confronté à beaucoup d’arnaques sur la route. Un ami de mon ami l’avait fait avec sa famille et ils ont eu une expérience très mitigée.

  • Prenez un séjour tout compris (hôtel all inclusive ou tour organisé)

Je sais, c’est un voyageur en sac à dos qui vous recommande cela, je ne suis habituellement pas du tout pour ce genre de mode de voyage, mais parfois, il faut être pragmatique.

Il y a en particulier de super bons plans pour Cuba depuis le Canada :

Les Canadiens vont beaucoup en vacances à Cuba, mais en hiver. En été, c’est la basse saison, et les tours opérateurs cassent les prix pour les séjours au départ du Canada. J’ai rencontré un couple de français qui avaient obtenu une semaine dans un hôtel all inclusive en bord de mer pour 500€ par personne (tout compris même le vol!) depuis Montréal.

Bon à savoir…

Mais bon, les publicités nous parlent de « Cuba authentique », et on en arrive à la conclusion qu’un complexe hôtelier tout ce qu’il y a de plus artificiel est la meilleure  option…

Alors l’île de Cuba, authentique arnaque?

Réponse plutôt positive, mais tout n’est pas tout blanc ou tout noir… ça se discute.

Dans certains autres pays où le niveau de vie est bas, il peut y avoir une vraie joie de vivre, indépendamment des conditions matérielles. Ici à Cuba, pas vraiment. La joie de vivre est factice et se paie. Dans le fond, les gens sont tristes et envieux.

Être confronté en permanence à des arnaques est pesant, essayer de les éviter est fatigant, en laisser passer certaines (c’est inévitable) est énervant.

Il est très difficile de se faire de vrais amis à Cuba. Y passer trop de temps est limite déshumanisant. En effet, être considéré uniquement comme un sac d’argent ne procure aucune émotion positive.

Je ne veux pas dire que c’est impossible de rencontrer des Cubains sincèrement sympathiques avec les étrangers, mais c’est beaucoup beaucoup plus difficile qu’ailleurs.

Je me suis finalement rabattu (lâchement?) vers le tourisme (plongées, etc) pendant les 2 dernières  semaines (sur 2 mois de séjour) lorsque j’ai découvert la mentalité locale.

Mais il faut savoir que le tourisme, en dehors des bons plans tout compris cités ci-dessus, revient très cher à Cuba. Si vous voulez juste avoir un peu de plage et de soleil, il vaut peut-être mieux aller voir ailleurs…

Ne succombez pas aux message publicitaires et marketing du « Cuba authentique », vous vous éviterez des crises de nerfs, des ennuis,et économiserez de l’argent.

Photo credit : mon ami Mark Bosshard (hé oui, comme je me suis fait voler mon appareil…)

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